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Cutting
Le Cutting ou Scarification
Avant tout je signalerais que je n’ai pas mis de photos car à mon goût c’est trop extrême.
Cette modification
corporelle entre dans l’univers BDSM, où elle a ses adeptes. La scarification est un acte brutal, tribal et douloureux, pratiqué par une infime partie de la population, et parce qu’il est
douloureux, il a longtemps été associé, en Occident, aux sadomasochistes..
Petite histoire
En Afrique centrale et en Côte d'Ivoire, plusieurs peuples se sont, au fil du temps, infligé des coupures sur le visage, le torse ou le dos pour marquer une classe sociale, un statut marital ou
l'appartenance à la tribu. Il s'agissait d'un système de communication pour les sociétés analphabètes. Et ces peuples avaient recours à la scarification, car le tatouage paraît beaucoup moins sur
une peau noire. La coupure au sang est ensuite frottée avec des produits naturels qui irritent la peau pour obtenir une boursouflure.
Motivations
La fascination du sang, la douleur ressentie quand la lame tranche la chair, les marques ainsi dessinées comme autant de signes de ralliement, tout cela provoque un plaisir intense et l'indicible
sentiment d'appartenir à une élite. Dans le milieu SM, la scarification tend à se pratiquer régulièrement sous différentes mises en scène, par une minorité en quête de sensations fortes où
plaisir et douleur se confondent.
Le fait que par cette pratique le sang coule, fait que la scarification reste un monde encore bien à part dans le milieu SM. Beaucoup fantasment sur la douleur, certains d'entres eux éprouvent
une excitation plus grande encore à la vue du sang, du leur ou de celui de leur partenaire.
L'expérience de la scarification est fascinante, pour celui qui manie la lame et la voit s'enfoncer dans les chairs de son partenaire, dessinant des lignes, des courbes, des figures celtiques,
c'est aussi intense et troublant pour celui qui offre sa peau, sa chair, son corps, à la lame et à son maître. Ces dessins, gravés à jamais, seront comme la preuve indélébile de sa dévotion.
Certains y ajoutent le désir de s’imprégner de métal avec implant et piercing dans des endroits insolites pour ressentir un plaisir différent mais plaisant de cette sensation qui vous prend le
corps le temps d’un instant pour laisser place à une certaine satisfaction et d’avoir le plaisir "unique" ou "autre" à sa manière et pour soi.
Mais comment fait on ?
La scarification consiste, avec un scalpel ou un fer chaud, à entailler la peau avec pour principale conséquence
de faire des cicatrices. L’instrument utilisé étant très fin, on peut obtenir un dessin très précis, très esthétique, sans l’aspect brouillé que donne la marque d’une brûlure. Les cicatrices ne
se limitent pas toujours à l'épiderme mais peuvent parfois atteindre la couche sous-cutanée afin de réaliser des reliefs. Cette pratique est très douloureuse et peut même être insupportable pour
certaines personnes. Il faut bien réfléchir avant d'entamer une scarification, d’autant plus que le résultat obtenu est irréversible. Les scarifiés utilisent ensuite différentes méthodes pour
s'assurer que la coupure, en guérissant, laisse une trace bien visible sur le corps. Des produits ralentissant la cicatrisation, ou de l’encre pour imbiber la plaie et faire en sorte que la
cicatrice reste colorée. La scarification n'est pas faite dans un but artistique, mais bien pour modifier le corps, pour créer une nouvelle identité qui s'inscrit dans une esthétique différente
de celle de la masse.
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